Το
σχέδιο "InterBering", με το ονόμα του στενού μεταξύ της Αλάσκας (ΗΠΑ)
και της Σιβηρίας (Ρωσία), θα πρέπει να βγει σύντομα στο προσκήνιο
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Ραντεβού
σε 20 χρόνια. Το σχέδιο "InterBering", με το όνομα του στενού μεταξύ
της Αλάσκας (ΗΠΑ) και της Σιβηρίας (Ρωσία), θα πρέπει να εισέλθει
σύντομα σε καλή (σιδηρο)τροχιά.
Ένα πολύ σοβαρό σχέδιο έργου της Ρωσικής Εταιρίας Σιδηροδρόμων, μία σιδηροδρομική σήραγγα άνω των 100 χιλιομέτρων, το διπλάσιο της σήραγγας της Μάγχης, θα μπορούσε να εγκαινιαστεί το 2032. Η τελική απόφαση για αυτό το σχέδιο θα πρέπει να ληφθεί μέσα στην επόμενη πενταετία. Συνολικό κόστος του έργου: 100 δισ. δολάρια.
Ένα πολύ σοβαρό σχέδιο έργου της Ρωσικής Εταιρίας Σιδηροδρόμων, μία σιδηροδρομική σήραγγα άνω των 100 χιλιομέτρων, το διπλάσιο της σήραγγας της Μάγχης, θα μπορούσε να εγκαινιαστεί το 2032. Η τελική απόφαση για αυτό το σχέδιο θα πρέπει να ληφθεί μέσα στην επόμενη πενταετία. Συνολικό κόστος του έργου: 100 δισ. δολάρια.
Το Orient Express της Αγκάθα Κρίστι θα πάρει γερό χτύπημα γήρανσης.
Σύμφωνα
με το σχέδιο των Ρωσικών Σιδηροδρόμων, σε συμφωνία με τους αντίστοιχους
των Ηνωμένων Πολιτειών, και με μια εγγύς συμμετοχής της Ρωσίας, μία
σιδηροδρομική σήραγγα μέσω του Βερίγγειου Πορθμού μεταξύ Αλάσκας και
Σιβηρίας, θα μπορούσε να δει το φως της ημέρας σε είκοσι χρόνια.
Σύμφωνα
με τον πρόεδρο του Ρωσικού ΟΣΕ, «η απόφαση για την διάτρηση του τούνελ
κάτω από τον Βερίγγειο Πορθμό, θα πρέπει να ληφθεί εντός τριών έως πέντε
ετών». Και διευκρίνισε: «Το έργο βρίσκεται στο στάδιο της ανάπτυξης».
Τεχνικά εφικτό;
Στην ιστοσελίδα του έργου, InterBering, δίδονται όλες οι εξηγήσεις: μια σήραγγα κάτω από τον ωκεανό 103 χιλιομέτρων μήκος, ένας σιδηρόδρομος που θα συνδέει συνολικά τις Ηνωμένες Πολιτείες, τη Ρωσία, αλλά επίσης, τον Καναδά, τη Ιαπωνία και τη Κίνα, ήτοι περισσότερο από 8.000 χιλιόμετρα.
Τεχνικά, η κατασκευή του έργου στην περιοχή της Αρκτικής είναι εφικτή, σύμφωνα με τους επενδυτές: η απόσταση μεταξύ των δύο ακτών είναι "απλά" το διπλάσιο της σήραγγας της Μάγχης μεταξύ Γαλλίας και Βρετανίας.
Σύμφωνα με την ιστοσελίδα του έργου, το συνολικό κόστος αναμένεται να φθάσει τα 100 δισ. δολάρια. Ωστόσο, το κόστος της σήραγγας δεν θα πρέπει να υπερβαίνει τα 30 δισ. δολάρια.
Άλλο άρθρο για το ίδιο θέμα:
La Repubblica : « Le tunnel sous le détroit de Béring : un rêve de Mendeleyev, Lincoln, LaRouche »
« La
véritable fin de la Guerre froide, la pierre tombale sur le conflit
entre les deux blocs, la chute du mur économique et idéologique qui
divise encore le monde globalisé, est un tunnel sous la mer de 150 km de
longueur. Le grand rêve nourri par le scientifique russe Mendeleïev [auteur du célèbre tableau périodique des éléments], suggéré par le seizième président des Etats-Unis, Abraham Lincoln, et repris au bout du compte par l’économiste américain Lyndon LaRouche en 1987, va devenir réalité. »
Ceci est l’introduction en première page d’un article de fond publié le 11 avril dans la section Histoire du quotidien italien La Repubblica sous le titre « Le tunnel USA-Russie mettra fin à la Guerre froide ».
Son auteur Daniele Mastrogiacomo se réfère à la conférence de presse du président des chemins de fer russes Vladimir Iakounine du 7 avril dernier :
« Un
fonctionnaire laconique, élevé dans le système rigide des écoles
soviétiques, le président de la société russe des chemins de fer
Vladimir Iakounine a annoncé que le projet d’ingénierie le plus
extraordinaire de tous les temps commencera d’ici deux ans. Nous devrons
ensuite attendre jusqu’en 2030, mais ceux qui ont de la chance, de
l’argent et du temps auront la possibilité de profiter du privilège de
traverser à sec les frontières entre deux continents qui ont été jusqu’à
maintenant des adversaires hostiles, et séparés par 3,9 km [sic 85 km]
d’eau arctique glaciale.
« Le
projet est baptisé ’Wordlink’ : un réseau de lignes ferroviaires en
partance d’Istanbul, se réunissant à Varsovie et puis, le long de la
ligne transsibérienne, atteignant l’extrémité de la Sibérie. Dans le
petit village de Uelen, la ligne plonge ensuite 50 mètres sous terre
pour traverser le détroit de Béring, et émerge de l’autre côté à Cape
Prince of Wales en Alaska.
« La
Fédération de Russie et les Etats-Unis d’Amérique seront unis
physiquement par un tunnel sous-marin deux fois plus long que le tunnel
sous la Manche reliant l’Angleterre à la France. A l’intérieur du
tunnel, d’un diamètre de 100 mètres, il y aura une ligne ferroviaire à
grande vitesse, une route à deux voix pour les voitures et les camions,
des câbles pour le transport d’électricité, des câbles en fibre optique
pour les communications. Et surtout, un pipeline pour transporter le
pétrole sibérien et un gazoduc capable de fournir 48 états américains.
« C’est
toutefois par le commerce que le mega-consortium de sociétés impliquées
dans le projet prévoit engranger le plus de revenus. Des techniciens
sont déjà au travail et ont compilé certaines estimations. Le volume de
fret par route et par rail devrait être de 100 millions de tonnes par
an. Plus de bateaux ou d’avions. Plus de dépendance vis-à-vis des
conditions climatiques. Quelque 4000 des 6000 km prévus devraient être
construits en territoire russe, 2000 en Alaska, en territoire américain.
Le coût est stratosphérique : $65 milliards. [1]
« Mais
ce projet réellement futuriste, déjà sur les cartes géographiques du
ministère de l’Infrastructure à Moscou, a provoqué l’enthousiasme dans
34 pays, en premier lieu la Chine. De manière symbolique, la Fédération
de Russie sera jointe à cette pièce de terre glacée que le Tsar
Alexandre II avait vendu aux Etats-Unis pour $7,2 milliards, soit $5 le
km carré.
« La
bande d’asphalte et d’acier s’étendra à travers les deux continents, la
plus longue du monde. Pour les promoteurs de cette œuvre titanesque, il
s’agit de la Nouvelle route de la soie, une ligne de commerce, de
voyage et de connections contournant les régions turbulentes d’Asie
centrale et surmontant, par la route arctique, les obstacles placés par
la nature. Quinze mille kilomètres pour couvrir de manière presque
ininterrompue, libre de frontières, au moins de barrières tarifaires,
capables de développer des régions isolées et assiégées par le froid et
la misère, situées si loin des centres de pulsion d’activité économique
et de développement.
« La
projet a été étudié depuis plus de 150 ans, marqués par des impulsions
soudaines et des interruptions forcées. La crise financière globale, le
besoin de raviver le commerce pour relancer l’économie mondiale, le
besoin désespéré de matières premières ont toutefois percé une brèche
dans les anciennes rivalités. Vladimir Iakounine, le président de la
société des chemins de fer russes, l’a souvent répété lors de la
conférence de presse annonçant les débuts du projet. Se tournant vers
les journalistes et ennuyé par leurs questions remplies de scepticisme :
’Je n’ai pas l’habitude de parler sans réfléchir’, a-t-il répliqué.
’Nous avons obtenu le feu vert.’ Oui, cela prendra du temps. Les plus
optimistes parlent de 15 ans. Mais l’attente sera récompensée – à défaut
de nouvelles guerres froides et de nouveaux murs. »
Notes:
[1] Ce qui n’est rien comparé aux sommes englouties pour renflouer l’activité spéculative des banques, ndt.
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